Comprend:
– Pseudohypoaldostéronisme type 1, autosomique dominant – OMIM#177735 https://omim.org/entry/177735 – Gène NR3C2
Aussi connu sous le nom de: PHAIa ; type de pseudohypoaldostéronisme rénal ; PHAI autosomique dominant
– Pseudohypoaldostéronisme de type 1, autosomique récessif – OMIM#264350 https://omim.org/entry/ 264350 – Gènes SCNN1A, SCNN1B, SCNN1G
Aussi connu sous le nom de : pseudohypoaldostéronisme généralisé de type 1 ; PHA1b ; autosomique récessif
1. La maladie
Le pseudohypoaldostéronisme est une forme rare et primaire de résistance aux minéralocorticoïdes caractérisée par une perte de sel légère à profonde soit limitée au rein (pseudohypoaldostéronisme rénal de type 1), soit généralisée affectant de nombreux organes (pseudohypoaldostéronisme généralisé de type 1).
2. Les symptômes
La présentation clinique se situe dans la période néonatale avec un retard de croissance, des vomissements et une déshydratation incluant des signes biochimiques d’hyperkaliémie, une acidose métabolique et une concentration plasmatique élevée d’aldostérone et de rénine. L’absence de signes ou de symptômes précoces n’exclut pas le diagnostic. Les deux formes peuvent être distinguées au niveau clinique et génétique :
- Le PHA1 rénal est la forme la plus fréquente et présente une légère résistance aux minéralocorticoïdes limitée aux reins et qui s’améliore généralement dans la petite enfance.
- La PHA1 généralisée est une forme plus sévère avec une perte de sel de plusieurs organes (y compris les poumons, les reins, le côlon, et les glandes salivaires) et de la sueur. La maladie persiste jusqu’à l’âge adulte. Dans les deux formes, l’apparition se fait en période néonatale avec un syndrome de perte de sel, un retard de croissance, des vomissements et une déshydratation. La forme généralisée peut présenter une atteinte respiratoire (y compris une rhinorrhée persistante, des infections, une tachypnée, une toux et une respiration sifflante récurrentes et, moins fréquemment, un syndrome de détresse respiratoire) et des lésions cutanées (causées par une inflammation des structures eccrines). L’évolution clinique peut être compliquée par des troubles du rythme cardiaque et un arrêt cardiaque chez les PHA1 généralisés.
- Les signes biologiques comprennent une hyponatrémie, une hyperkaliémie, une acidose métabolique et une excrétion urinaire de sodium anormalement élevée.
3. Actions à entreprendre en cas de diagnostic précoce
- Les bébés ayant un test génétique positif pour le PHA1 rénale présentent 1 mutation dans le gène NR3C2 . Chez les PHA1 généralisés, les bébés présentent 2 mutations différentes ou 1 mutation en homozygote dans les gènes SCNN1A, SCNN1B ou SCNN1G .
- Les bébés doivent continuer à être allaités
- Résultats de laboratoire : une présence d’aldostérone plasmatique et urinaire élevée et de taux élevés de rénine plasmatique.
- Le diagnostic est basé sur les résultats génétiques et de laboratoire, les antécédents familiaux et les signes cliniques lorsqu’ils sont présents.
- Le traitement consiste en une supplémentation en sel et une réhydratation, le cas échéant, en une correction de l’ hyperkaliémie et de l’acidose. La supplémentation en sel est administrée en fonction de la gravité de la maladie. Un traitement symptomatique est nécessaire pour les maladies des voies respiratoires et pour corriger le phénotype cutané.
- La PHA1 rénale s’améliore avec l’âge et le traitement peut être arrêté après un laps de temps variable chez la plupart des patients, généralement vers l’âge de 18-24 mois. Avec l’âge, les patients compensent la perte distale de sel en régulant à la hausse l’axe des récepteurs minéralocorticoïdes.
- Un diagnostic précoce au cours de la première semaine de vie est essentiel à la survie des patients atteints de PHA1 généralisée. Sous cette forme, aucune rémission n’a été signalée et les patients sont sujets à des épisodes potentiellement mortels de perte de sel à l’âge adulte.
- Un conseil génétique est fortement recommandé pour la planification familiale et l’évaluation des membres de la famille à risque tels que les frères et sœurs, il existe des formes autosomiques dominantes et autosomiques récessives.
4. Pour plus d’information
Biblio: Furgeson SB, Linas S. Mechanisms of type I and type II pseudohypoaldosteronism. J Am Soc Nephrol. 2010;21(11):1842-1845. PMID: 20829405