Gène NPHS1

Aussi connu sous le nom de : Syndrome néphrotique, type 1; Syndrome néphrotique congénital

OMIM#256300 https://omim.org/entry/256300

 

1.La maladie

Le syndrome néphrotique congénital rare est caractérisé par une perte massive de protéines et un œdème marqué se manifestant in utero ou au cours des 3 premiers mois de vie. Ce type de syndrome néphrotique est plus fréquent en Finlande avec une prévalence de 1/8200 naissances. La maladie est observée dans divers groupes ethniques dans le monde, cependant la prévalence est inconnue.

 

2. Les symptômes

Le syndrome néphrotique sévère se développe peu après la naissance. Les caractéristiques typiques comprennent une hypoalbuminémie, une hyperlipidémie, une hypothyroïdie, une distension abdominale et un œdème avec un retard de croissance associé, une susceptibilité accrue aux événements thromboemboliques et aux infections graves. L’absence de signes ou de symptômes précoces n’exclut pas le diagnostic.

  • Les enfants atteints présentent une protéinurie massive et un œdème débutant in utero (hydrops fœtal). Les enfants ont généralement un faible poids à la naissance et naissent prématurément; le poids du placenta constitue plus de 25% du poids de naissance.
  • Histologiquement, on observe des dilatations microkystiques des tubules alors que les glomérules ne sont initialement que peu modifiés, avec une hypercellularité cellulaire mésangiale et/ou une hypercellularité endocapillaire variables. La microscopie électronique montre un effacement glomérulaire des podocytes.

3. Actions à entreprendre en cas de diagnostic précoce

  • Les nourrissons ayant un test génétique positif (2 mutations différentes ou 1 mutation à l’état homozygote dans le gène NPHS1 ) doivent continuer à être allaités.
  • Le diagnostic repose sur les résultats génétiques, les antécédents familiaux, les signes cliniques et éventuellement une biopsie rénale.
  • Le SNC de type finlandais est une affection permanente qui nécessite une prise en charge à vie et un suivi régulier avec un spécialiste en néphrologie et une approche multidisciplinaire des soins, incluant la pédiatrie et la génétique.
  • Le syndrome néphrotique ne répond à aucun traitement immunosuppresseur et le traitement est largement symptomatique, comprenant des perfusions fréquentes d’albumine, une pharmacothérapie anti-protéinurique avec des inhibiteurs du RAS (système rénine-angiotensine) et de l’indométhacine, une anticoagulation, une supplémentation en hormones thyroïdiennes et un traitement agressif des infections.
  • Grace à des soins de soutien adéquats, la plupart des enfants survivent à long terme, mais développent une insuffisance rénale terminale nécessitant une thérapie de remplacement rénal au cours des 2 à 3 premières années de vie . La survie du patient cinq ans après la transplantation est d’environ 90 %, comme chez les nourrissons atteints d’autres causes d’insuffisance rénale terminale. La récidive de la maladie post-transplantation est limitée aux patients homozygotes pour la mutation majeure finlandaise (une délétion rare de 2 paires de bases dans l’exon 2 de NPHS1 ), qui ont un risque de 30 % de développer une glomérulonéphrite de novo due aux anticorps anti-néphrine circulants.
  • Le mode de transmission de la maladie est autosomique récessif. Le risque de récidive chez les frères et sœurs d’un individu atteint est de 25 %. Un conseil génétique est fortement recommandé pour la planification familiale et l’évaluation des membres de la famille à risque tels que les frères et sœurs, en particulier dans les cas liés au chromosome X.

 

4. Pour plus d’information