gène KCNJ2
#OMIM170390 – https://omim.org/entry/170390
Aussi connu sous le nom de : syndrome d’Andersen (ATS) ; Syndrome du QT long ; paralysie périodique cardiodysrythmique d’Andersen ; Paralysie périodique, type cardiodysrythmique sensible au potassium
- La maladie
Le syndrome d’Andersen-Tawil est un trouble rare caractérisé par une paralysie musculaire périodique, un allongement de l’intervalle QT avec diverses arythmies ventriculaires (conduisant à une prédisposition à la mort subite) et des caractéristiques physiques telles que une petite taille, une scoliose, des oreilles basses, une hypertélorisme, la racine nasale large, une micrognathie, une clinodactylie, une brachydactylie et une syndactylie.
- Les symptômes
L’ATS se caractérise par une triade de : une faiblesse musculaire flasque épisodique (c’est-à-dire une paralysie périodique) ; une arythmies ventriculaires et une intervalle de QT prolongé ; et des anomalies comprenant des oreilles basses, des yeux largement espacés, une petite mandibule, une clinodactylie du cinquième chiffre, une syndactylie, une petite taille et une scoliose. L’absence de signes ou de symptômes précoces n’exclut pas le diagnostic.
- Les personnes atteintes présentent dans la première ou la deuxième décennie de vie soit des symptômes cardiaques (palpitations et/ou syncope) soit une faiblesse qui survient spontanément après un repos prolongé ou après un effort. Une légère faiblesse permanente est courante.
- Des difficultés d’apprentissage légères et un phénotype neurocognitif distinct (c’est-à-dire des déficits de la fonction exécutive et du raisonnement abstrait) ont été décrits.
3. Actions à entreprendre en cas de diagnostic précoce
- Les bébés ayant un test génétique positif (variants pathogènes 1 à l’état hétérozygote dans le gène KCNJ2), doivent continuer à être allaité.
- Le diagnostic est basé sur les résultats génétiques, les caractéristiques cliniques et les anomalies de l’électrocardiogramme.
- L’ATS est une affection permanente qui nécessite une prise en charge chronique et un suivi régulier avec un pédiatre spécialiste en cardiologie, un généticien ainsi qu’une approche multidisciplinaire des soins.
- Traiter les manifestations :
En cas de faiblesse épisodique : si la kaliémie est faible (<3,0 mmol/L), administrer du potaium par voie orale (20-30 mEq/L) toutes les 15-30 minutes (ne pas dépasser 200 mEq en 12- période d’une heure) jusqu’à ce que la concentration sérique se normalise ;
si une baisse relative du potassium sérique dans la plage normale provoque une paralysie épisodique, un régime individuel de remplacement du potassium dans le but de maintenir les taux de potassium sérique dans la plage élevée de la normale peut être envisagé ; si la concentration sérique de potassium est élevée, l’ingestion de glucides peut abaisser les taux sériques de potassium. Un exercice léger peut raccourcir ou réduire la gravité de l’attaque.
- Prévenir les manifestations primaires :
Il est possible de réduire la fréquence et la gravité des attaques épisodiques de faiblesse en modifiant le mode de vie/l’alimentation pour éviter les déclencheurs connus. L’utilisation d’inhibiteurs d’anhydrase carbonique; l’utilisation quotidienne de suppléments de potassium à libération lente ; un défibrillateur automatique implantable pour les personnes souffrant de syncope induite par la tachycardie sont des facteurs aidants à prévenir les manifestations primaires. Un traitement empirique par flécaïnide doit être envisagé pour les arythmies ventriculaires importantes et fréquentes dans le cadre d’une fonction ventriculaire gauche réduite.
- Prévenir des complications secondaires :
Utiliser précautionneusement des antiarythmiques (qui peuvent paradoxalement exacerber les symptômes neuromusculaires).
- Surveillance :
Dépister annuellement les individus asymptomatiques porteurs d’un variant pathogène KCNJ2 avec un électrocardiogramme 12 dérivations et une surveillance Holter 24 heures sur 24.
- Agents/circonstances à éviter :
Les médicaments connus pour allonger les intervalles QT ; les inhalateurs de salbutamol (peuvent exacerber les arythmies cardiaques); des diurétiques thiazidiques et autres diurétiques hypokaliémiants (peuvent provoquer une hypokaliémie médicamenteuse et aggraver l’allongement de l’intervalle QT).
- Un conseil génétique est fortement recommandé pour la planification familiale et l’évaluation des membres à risque de la famille.
4. Pour plus d’informations
- Biblio : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK1264/