Gène ALDH7A1
Aussi connue sous le nom de : déficit en AASADH, déficit en ALDH7A1, déficit en alpha-aminoadipique semialdéhyde (α-AASA) déshydrogénase, déficit en antiquitine (ATQ), PDE-ALDH7A1
OMIM#266100 https://omim.org/entry/266100
1. La maladie
L’épilepsie dépendante de la pyridoxine – ALDH7A1 (PDE-ALDH7A1) est une maladie neurométabolique rare caractérisée par des crises réfractaires récurrentes au cours de la période prénatale, néonatale et postnatale. Cette maladie ne répond pas aux médicaments anti-épileptiques qui répondent pourtant cliniquement et électrographiquement à d’importants suppléments quotidiens de pyridoxine (vitamine B6).
2. Les Symptômes
Le spectre phénotypique varie d’une forme de PDE-ALDH7A1 classique à atypique. La déficience intellectuelle est fréquente, en particulier dans la PDE-ALDH7A1 classique. L’absence de signes ou de symptômes précoces n’exclut pas le diagnostic.
- PDE-ALDH7A1 classique : les crises non traitées commencent dans les premières semaines ou les premiers mois de vie. Les présentations de crises prolongées et d’épisodes récurrents d’état de mal épileptique sont typiques. Des événements auto-limités récurrents, y compris des crises partielles, des crises généralisées, des crises atoniques, des événements myocloniques et des spasmes infantiles se produisent également. Les crises électrographiques peuvent survenir sans corrélats cliniques.
- PDE-ALDH7A1 atypique : les résultats chez les personnes non traitées peuvent inclure des crises d’apparition tardive commençant entre la fin de la petite enfance et l’âge de trois ans. Les crises qui répondent initialement aux médicaments anti-épileptiques deviennent intraitables par la suite, des crises qui, en début de vie, ne répondent pas à la pyridoxine deviennent ensuite contrôlables avec de la pyridoxine plusieurs mois plus tard et des intervalles prolongés sans crises (≤ 5 mois) surviennent après l’arrêt de la pyridoxine.
3. Actions à prendre en cas de diagnostic précoce
- Les bébés ayant un test génétique positif (ayant 2 variants pathogènes ou 2 copies d’un seul variant pathogène du gène ALDH7A1) doivent continuer à être allaités et être IMMÉDIATEMENT référés vers un Centre de Traitement Métabolique // pour une prise en charge. Un traitement précoce est essentiel pour prévenir les symptômes chroniques.
- Une confirmation biochimique avec une concentration accrue de semialdéhyde α-aminoadipique (α-AASA) dans l’urine et/ou le plasma est essentielle pour confirmer le diagnostic .
- La PDE-ALDH7A1 est une maladie à vie qui nécessite une prise en charge à vie et un suivi régulier avec un médecin spécialiste du métabolisme et une diététicienne dans le cadre d’une prise en charge multidisciplinaire.
- L’International de PDE Consortium a publié des directives de pratique clinique pour le PDE-ALDH7A1. Un traitement efficace nécessite des suppléments pharmacologiques de pyridoxine à vie; la rareté de la maladie a empêché des études contrôlées pour évaluer la dose optimale. Les directives recommandent les doses suivantes selon l’âge : nouveau-nés 100 mg/jour ; nourrissons 30 mg/kg/jour avec un maximum de 300 mg/jour ; et enfants, adolescents et adultes 30 mg/kg/jour avec un maximum de 500 mg/jour. Afin de prévenir l’exacerbation des convulsions cliniques et/ou de l’encéphalopathie au cours d’une crise aiguë, la dose quotidienne de pyridoxine peut être doublée pendant plusieurs jours.
- Un conseil génétique est fortement recommandé pour la planification familiale et l’évaluation des membres de la famille à risque tels que les frères et sœurs.
4. Pour plus d’informations
Biblio: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK1486/