Gène PNPO
Aussi connu sous le nom de : convulsions sensibles au phosphate de pyridoxal ; Convulsions, encéphalopathie épileptique résistante à la pyridoxine, sensible au PLP, déficit en PNPO ; néonatal, lié au PNPO
OMIM#610090 https://omim.org/entry/610090
1. La maladie
Le déficit en pyridoxine 5-prime-phosphate oxydase est une encéphalopathie épileptique néonatale très rare caractérisée cliniquement par l’apparition de crises sévères dans les heures suivant la naissance. Ces crises ne répondent pas aux anticonvulsivants, mais répondent au traitement par phosphate de pyridoxal.
2. Les Symptôms
Le spectre phénotypique du déficit en PNPO est large, incluant une multitude de manifestations neurologiques et systémiques. Sa caractéristique clinique se présente sous forme de crises réfractaires au cours de la première année de vie. La prématurité et la détresse fœtale, combinées aux crises néonatales, sont d’autres caractéristiques clés associées. Le phénotype résulte d’une dépendance au PLP, qui régule plusieurs enzymes dans le corps. L’absence de signes ou de symptômes précoces n’exclut pas le diagnostic.
- La manifestation neurologique la plus importante est une crise au cours du premier jour de vie, survenant dans 59 % des cas signalés. La mère avait remarqué des mouvements fœtaux anormaux au cours du troisième trimestre chez 11 % des patients qui ont présenté des convulsions au cours du premier jour de vie.
- De plus, un trouble du mouvement paroxystique a été observé dans 10 % des cas. Des mouvements oculaires anormaux tels qu’une déviation oculaire ont été signalés dans 17 % des cas. Environ 56 % des patients atteints d’épilepsie dépendante du PLP souffrent d’un retard de développement ou d’une déficience intellectuelle.
- Tous les patients répondeurs sont devenus dépendants du PLP et un ajustement de la dose a été nécessaire pour gérer les jours de maladie.
- Malgré un contrôle efficace des crises avec le PLP, environ 56 % des patients atteints d’épilepsie dépendante du PLP souffrent d’un retard de développement/déficience intellectuelle.
3. Actions à prendre en cas de diagnostic précoce
- Les bébés ayant un test génétique positif (ayant 2 variants pathogènes ou 2 copies d’un seul variant pathogène dans le gène PNPO) doivent continuer à être allaités et être IMMÉDIATEMENT référés vers un Centre de Traitement Métabolique // pour une prise en charge. Un traitement précoce est essentiel pour prévenir les symptômes chroniques.
- Il n’existe actuellement aucun biomarqueur spécifique du déficit en PNPO.
- Un test thérapeutique au phosphate de pyridoxal (PLP) pourrait permettre d’établir un diagnostic.
- Le déficit en PNPO est une maladie à vie qui nécessite une prise en charge à vie et un suivi régulier avec un médecin spécialiste du métabolisme et un neurologue pédiatrique dans le cadre d’une approche multidisciplinaire des soins.
- La pré‐maturité, l’intervention thérapeutique retardée et l’apparition précoce des crises cliniques sont corrélées à un résultat neurocognitif moins satisfaisant.
- Compte tenu de la sensibilité de l’épilepsie dépendante du PNPO au traitement au phosphate de pyridoxal (PLP) et à la pyridoxine (PN), afin d’assurer un contrôle optimal des crises et des résultats de développementaux favorables, un diagnostic précoce est essentiel.
- Un conseil génétique est fortement recommandé pour la planification familiale et l’évaluation des membres de la famille à risque tels que les frères et sœurs.
4. Pour plus d’informations
Biblio: Alghamdi M, Bashiri FA, Abdelhakim M, et al. Phenotypic and molecular spectrum of pyridoxamine-5′-phosphate oxidase deficiency: A scoping review of 87 cases of pyridoxamine-5′-phosphate oxidase deficiency. Clin Genet. 2021;99(1):99-110. PMID: 32888189.