Gène SPR
Également connu sous le nom de : Dystonie répondant à la dopa, due à un déficit en sépiaptérine réductase ; Hypersomnie répondant à la dopa, DYT-SPR, déficit en SPR
– OMIM#612716 https://omim.org/entry/612716
1. La maladie
Le spectre phénotypique du déficit en sépiaptérine réductase (SRD), qui va de déficits moteurs et cognitifs importants à des résultats minimes, n’a pas été complètement compris.
2. Les symptômes
Les caractéristiques cliniques de nombreux individus atteints comprennent un retard de la motricité et de la parole, une hypotonie axiale, une dystonie, une faiblesse et des crises oculogyres ; les symptômes présentent une fluctuation diurne et un bénéfice pour le sommeil. L’absence de signes ou de symptômes précoces n’exclut pas le diagnostic.
Parmi les autres caractéristiques communes figurent les signes parkinsoniens (tremblements, bradykinésie, faciès masqué, rigidité), l’hypertonie des membres, l’hyperréflexie, la déficience intellectuelle, les anomalies psychiatriques et/ou comportementales, le dysfonctionnement autonome et les troubles du sommeil (hypersomnolence, difficulté à initier ou à maintenir le sommeil, et somnolence).
La plupart des personnes atteintes présentent des caractéristiques non spécifiques dans la petite enfance, notamment des retards de développement et une hypotonie axiale ; d’autres caractéristiques se développent avec le temps.
3. Mesures à prendre en cas de diagnostic précoce
Les bébés dont le test génétique est positif (présentant des variantes pathogènes bialléliques du gène SPR) doivent être immédiatement adressés à un neurologue pédiatrique pour une évaluation clinique.
Une corrélation biochimique est recommandée avec le dosage des neurotransmetteurs et des ptérines dans le LCR. On s’attend à observer de faibles taux de 5-hydroxyindoleactique (5-HIAA) et d’acide homovanillique (HVA), ainsi que des taux élevés de bioptérine totale et de dihydrobioptérine (BH2).
Le TRS est une maladie qui dure toute la vie et qui nécessite une prise en charge à vie et un suivi régulier dans un centre de neurologie pédiatrique La prise en charge est assurée par une équipe multidisciplinaire.
La L-dopa associée à la carbidopa (ou à un autre inhibiteur de la décarboxylase périphérique) est le principal traitement utilisé pour corriger le déficit en dopamine du SNC.
Le traitement doit être initié le plus tôt possible afin d’éviter des dommages neurologiques irréversibles.
La dose de L-dopa peut varier de 0,1 à 16 mg/kg/jour. Des dyskinésies transitoires apparaissent fréquemment au début du traitement, mais elles disparaissent généralement en diminuant la posologie. Chez les patients dont les symptômes ne sont pas suffisamment améliorés par le traitement à la L-dopa, le 5-hydroxytrytophane (5-HTP) à une dose de 0,14 à 6 mg/kg/jour doit être administré en même temps que la carbidopa (pour réduire les effets secondaires), car le traitement combiné peut entraîner une amélioration supplémentaire des symptômes moteurs et du sommeil.
Ces médicaments corrigent le plus souvent les anomalies motrices ; cependant, chez certains individus, les manifestations cognitives restent plus réfractaires.
Agents à éviter : bien que des effets indésirables liés à des agents spécifiques n’aient pas été rapportés chez les patients atteints de TRS, les agents suivants devraient être évités en théorie : sulfamides, méthotrexate, oxyde nitreux, neuroleptiques et autres antagonistes de la dopamine (par exemple, métoclopramide).
Un conseil génétique doit être proposé aux membres de la famille à risque.
4. Pour plus d’informations
Biblio: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK304122/